Commençons par la soirée clichée par excellence : vos amis se targuent d’adorer la cuisine japonaise et vous proposent de diner un soir dans le restaurant “japonais” du quartier (soit disant “très bon”).
Cartes en main, ces derniers hésitent entre les multiples menus aux doux noms de : “menu A, menu B, menu C...” composés de Sushi, Maki, soupe Miso, brochettes de boeuf/fromage et chou à la sauce soja. L'apothéose du “festin” viendra, au moment du dessert, quand on vous présentera le splendide triptyque papier glacé de toute la gamme des crèmes glacées Miko !
Le genre de restaurant décrit ci-dessus, n’a de japonais que le nom. Dans 99% des cas, ces établissements sont tenus par des non-japonais ne connaissant, malheureusement, pas grand chose à la gastronomie nippone. Oui, les Sushi existent bien au Japon, ils sont même des plats emblématiques de la cuisine nationale, en revanche, on ne les consomme pas à tous les repas et ils ne composent pas, à eux seuls, le patrimoine gustatif. Le Sushi est plutôt servi lors de grandes occasions, fêtes de famille ou célébrations, un peu comme le foie gras chez nous. Mais alors, que mange-t-on d’autre au pays du soleil levant ?
Il y a quelques années, alors que je cherchais un ouvrage pouvant m'éclairer sur les différents plats typiques, mon ami Sébastien, m’a recommandé le manga Le Gourmet Solitaire de Jirô Taniguchi. L’histoire est originale puisqu'elle nous invite à suivre les déjeuners d'un homme d’affaires lors de ses déplacements aux quatre coins du pays. Les dessins sont superbes, le personnage attachant (comme souvent avec cet auteur), la trame simple mais ô combien efficace, et le plus important, il s'agit d'une véritable découverte gastronomique ! Si vous voulez changer votre regard sur la cuisine japonaise, vous divertir et surtout... vous ouvrir l’appétit :
Le Gourmet Solitaire de Jirô Taniguchi et Masayuki Kusumi. Edité chez Casterman.
"Dans 99% des cas, ces établissements sont tenus par des non-japonais ne connaissant, malheureusement, pas grand chose à la gastronomie nippone."
RépondreSupprimerJe crois même que l'on peut dire dans 100% des cas. Et effectivement le problème n'est pas tant qu'ils ne possèdent pas un passeport japonais, mais le fait qu'ils n'y connaissent rien et du "bafouent" la cuisine japonaise et désinforment les Français (et je suppose que c'est pareil dans d'autres pays) à propos de celle-ci.
Sinon je crois que je vais essayer cet ouvrage (peut-être enfin existe-t-il un manga qui m'intéresse et que je lirai jusqu'à la fin ?)